Le Fichier national des Incidents de Remboursement des Crédits (FICP) englobe le nom de tous les individus coupables d’impayés, d’abus de découverts bancaires et incapables de régulariser leurs situations. Si vous êtes dans cette situation, souscrire à un nouvel emprunt devient extrêmement difficile. Le crédit à la consommation est interdit à tout particulier inscrit au FICP. En fait, toutes les banques en France consultent cette liste avant d’accorder le crédit, et si votre nom y apparaît, cela signifie que vous avez été incapable de rembourser les dettes précédentes et vous vous êtes rétracté en déposant un dossier de surendettement. Cette protection aide les consommateurs à éviter le surendettement. Toutefois, des solutions existent pour lever ce verrou.
Pourquoi accorder des prêts aux interdits bancaires
Toute personne inscrite au FICP vit des moments financiers difficiles. Non seulement il perd tous ses moyens de paiements, mais aucune autre banque ne peut lui accorder des crédits à la consommation tant que son nom apparaît sur cette liste. Certes, grâce au FICP, les familles ne vivent plus dans l’endettement, mais il crée un déséquilibre dans les finances du ménage. Le fichier bancaire est accessible par tous les organismes de prêt puisqu’il est géré par la banque de France. Et le défichage automatique s’effectue au bout de 5 ans. Dans cet intervalle, pas moyen de créer de nouveaux projets sur le moyen et le long terme. Mieux, avec une capacité d’endettement réduite, il est souvent difficile d’atteindre la fin du mois faute de crédit.
Une solution rapide : fichage ficp
La solution rapide serait de rembourser les dettes afin que votre nom soit retiré du fichier de la BDF. Cette solution a peu de chances de prospérer, car un individu qui décide de monter un dossier de surendettement n’a pas de saines finances. La seconde option serait de trouver de nouveaux financements pour rembourser les prêts qui ont conditionné l’entrée au FICP. C’est cette option que privilégient les interdits bancaires pour le financement des projets non liés aux remboursements des traites antérieures. C’est le cas des familles inscrites au FICP dont les fins de mois sont houleuses et cherchent à rééquilibrer le budget familial. Cet autre prêt est une bouffée d’oxygène quand on ne peut plus se servir de sa carte bancaire.
Rachat de crédit FICP
Face au refus incontournable des banques traditionnelles, l’interdit bancaire peut obtenir de nouveaux financements en procédant au rachat de crédit. C’est une restructuration de crédit qui concerne les dettes fiscales et sociales, les prêts immobiliers, le crédit revolving, les dettes familiales, les prêts personnels et les crédits à la consommation. Avec cet argent, vous êtes libre d’épargner, d’investir, d’améliorer la trésorerie de la famille ou de réduire le niveau d’endettement. Son principal avantage est qu’il regroupe les vieilles dettes et les transforme en une seule. Ainsi la mensualité est allégée, mais le nouveau plan d’amortissement s’étale sur une durée plus longue.
Défichage FICP après régularisation
L’objectif est d’aider l’interdit bancaire à payer des mensualités basées sur sa capacité financière réelle. Pendant qu’il rembourse les dettes, il dispose d’une trésorerie suffisante pour lancer d’autres projets sans restrictions. Le rachat de crédit s’applique à tout particulier : jeune ou vieux, propriétaire ou non, en activité ou au chômage. Il est appelé le crédit de la seconde chance. Les chances d’obtention d’un rachat de crédit sont plus élevées pour les particuliers justifiant d’un revenu stable et pour ceux qui proposent une garantie.
Les propriétaires sont les plus grands bénéficiaires de cette forme de prêt. Le bien immobilier sert de garantie et le rachat est considéré comme prêt hypothécaire qui peut servir au paiement des anciennes mensualités tout en ayant une solide trésorerie pour fiancer de nouveaux projets immobiliers. En tant que locataire, votre dossier de rachat de crédit peut réussir si vous présentez des garanties comme « l’Hypo Loc » et un engagement à respecter vos promesses.
Les crédits sociaux
Présent sur la liste FICP, il est possible qu’on évite de contracter des prêts importants. Cette marque vient à juste titre vous rappeler que vous êtes détenteurs d’une dette morale dont on s’acquitte en remboursant les prêts. Comme votre souhait est de mettre en berne tous les projets importants, et de ne pas disposer d’une trésorerie importante, vous pouvez au moins vous tourner vers les microcrédits sociaux. Ce sont des organismes disposés à donner des prêts sans CDI ni fiches de paie à multiples 0, tout en tenant compte de vos finances actuelles. L’entrée au FICP n’a pas pour vocation d’interdire de nouveaux prêts, mais de signaler aux organismes que vous êtes un « mauvais payeur ». Il suffit de les convaincre de votre bonne foi pour obtenir des financements. Ces établissements existent d’ailleurs pour traiter les problèmes des exclus du système financier (victimes de divorce, chômage, séparation, veuvage, etc.).
Le prêt pour FICP aux particuliers
L’interdiction bancaire n’a de valeur qu’auprès des banques et établissements financiers pouvant accéder au FICP. Malgré votre présence sur cette liste, rien ne vous empêche de demander des prêts à des particuliers. Le prêt particulier à particulier (PAP) est un autre moyen de contourner les restrictions d’emprunt. En contactant vos amis, collègues, famille, vous pouvez accéder à des crédits aux conditions de remboursement avantageuses, voire sans taux d’intérêt pour une échéance courte ou pour un montant dérisoire. L’objectif est de se fonder sur votre bonne foi à rembourser vos dettes même si vous avez des affinités avec l’emprunteur. Toutefois, cette forme de financement est régie par des lois fiscales. Le taux d’emprunt ne peut aller au-delà du montant pratiqué lors de l’usure. Allez devant un notaire pour formaliser votre engagement à travers un contrat de prêt. Le document doit contenir la somme à rembourser, le coût des mensualités et le montant des intérêts.